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La chaîne de "La Lauzière" qui culmine à 2829m d'altitude
Vue aérienne d'Epierre
Château d'Epierre datant du XIIe siècle
Vue d'Epierre (zone artisanale) et d'une partie de la vallée.
Vue d'Epierre
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L'Eglise actuelle néogothique est placée sous le vocable de l'Assomption. Son mobilier est en marbre blanc, la chaire, le chemin de la croix et quelques tableaux proviennent de l'ancienne église
Quand passé et présent se rejoignent
Adossée aux contrefort de la chaîne de la Lauzière, face au culot granitique formant verrou entre les bassins de la Chambre et d'Argentine, Epierre compte 531 habitants lorsque débute, en 1859, la construction de la nouvelle église.
Au début du XIX° siècle, Casalis décrit la montagne "abrupte et sauvage" qui domine Epierre "comme peuplée d'oiseaux rares, d'une multitude de gibiers : perdrix, lièvres, marmottes, ours,... et beaucoup de vipères". Dans le bas de la vallée, la conquête ou la reconquête des terrains communaux sur les torrents et sur l'Arc reste un des problèmes les plus préoccupants pour la commune.
De grandes opérations d'aménagement sont entreprises sur l'ensemble de la Maurienne :
Le "dignement" a débuté en amont de la vallée dès 1874, pour s'achever sur la section Aigueblle-Epierre en 1812.
L'emprisonnement du lit de l'Arc, entre des limites fixes, permet le début des travaux de "colmatage", créant des sortes de "polders" où l'on vient "faucher la blache" et cultiver sur les nouvelles terres. Vers 1830, ces travaux atteignent Epierre.
D'autres grandes réalisations suivent :
- amélioration de la route du Mont-Cenis.
- Saint Jean de Maurienne est reliée par une voie ferrée simple, dès 1856 ; Epierre est dotée d'une gare "où tous les trains s'arrêtent".
Le pont en bois sur l'Arc, dit Pont des Chèvres, non loin de l'Etraz, entretenu difficilement par Epierre et les six autres communes qui en profitent, est le seul moyen de traverser la rivière dans un rayon de deux lieues.
Au début du XIX° siècle, Epierre est une commune prospère, riche en particulier de ses hauts fourneaux, de ses forêts et de ses biens communaux.
1859
C'est dans cette vallée de la Maurienne, en forte mutation, qu'Epierre prend la décision de construire une nouvelle église :
"... plus vaste et plus belle... qui fasse le plus grand honneur au goût et à l'intelligence du Conseil qui l'a adoptée..."
En 1860, les Epierrains votent le rattachement à la France ; mais à l'encontre de la plupart des autres communes de la Basse-Maurienne, il n'y a pas unanimité.
On relève : 135 "oui" et 6 "non" sur les 153 électeurs inscrits".
1995
La restauration de l'église est menée à terme en six mois. Le 10 décembre, la messe d'inauguration est célébrée par Monseigneur Feidt, évêque des diocèses de Savoie.
Parallèlement, l'évolution économique internationale marque la vallée de son empreinte :
Le verrou granitique, survivant de l'époque glaciaire, a volé en éclats ; le lit de l'Arc est enserré, redressé, devié pour que s'installe le nouveau ruban asphalté de l'autoroute internationale.
Ponts, tunnels, échangeurs viennent compléter le décor. Le Pont des Chèvres, reconstruit après la dernière guerre, a disparu pour faire place à un ouvrage plus adapté à la nouvelle circulation.
La gare SNCF se meurt, "peu de trains s'y arrêtent", alors que l'étude d'une nouvelle ligne TGV est très controversée.
La torchère "des années 50" de l'usine de phosphore va s'éteindre. Une nouvelle zone industrielle s'installe sur les terres de colmatage, aujourd'hui appelées "les remblais".
Les murs recouverts de lierre de la vieille église font l'objet d'une timide restauration.
L'abbé Froger, depuis 1991, doit assurer seul la charge de plusieurs paroisses voisines.
Vue générale d'Epierre
L'ancienne église
Des vestiges de fondations retrouvés en 1899, au cours des travaux d'adduction d'eau, permettent de penser que l'église, la cure et le cimetière étaient reliés au château par un mur d'enceinte.
En 1822, l'église est reconstruite à neuf. Elle est bâtie en forme de croix et surmontée dans toute la longeur d'une voûte en maçonnerie, ornée de médaillons peints à la fresque. Elle est consacrée le 16 avril 1828 en l'honneur de Dieu, sous le titre de l'Assomption de la Sainte Vierge et de Saint-François de Sales.
Le Maître-Autel est composé de colonnes en stuc vernissé et d'un tableau "assez mal peint", représentant l'Assomption de la Vierge. Le choeur est recouvert d'une boiserie en noyer.
Les fonds baptismaux que l'on voit dans l'épaisseur du mur, à gauche en entrant dans l'église, sont recouverts d'une boiserie très bien sculptée.
Les deux autels latéraux sont dédiés : l'un à saint Antoine, l'autre à Notre Dame du Rosaire. Celui de Saint Antoine est à colonnes torses. Un confessionnal est situé près de l'autel du Rosaire.
La chaire, placée entre le choeur et la nef est toute neuve et ornée de sculptures bien travaillées. La table sainte et la tribune comportent chacune une balustrade de fer.
Le Révérend François Molin, recteur d'Epierre depuis 1781, jouit de 800 heures de traitement que lui paye la commune.
La population d'Epierre est alors de 360 habitants en 1822. La commune est administrée par joseph-Antoine Balmain, syndic.
Ancienne église et cimetière en 1924
Ancienne église : porche et clocher L'exiguïté de l'église et de la sacristie (215m²) et l'enclavement du cimetière entourant l'église (220 m²) rendent nécessaire la construction d'un nouveau lieu de culte et d'un cimetière.
Mgr Alexis Billiet, évêque de Maurienne, lors de sa visite pastorale du 15 avril 1828, écrit :
"Le cimetière nous a paru peu spacieux. Il est cependant clos canoniquement et fermé par des portes en fer qui le protègent contre toute profanation".
Mgr Vibert, 23 ans plus tard, fait encore le même constat :
"La sacristie a grand besoin d'être agrandie ; elle ne peut l'être, qu'autant que l'on déplacera le cimetière...".
Le 25 mai 1857, Mgr Vibert peut noter :
"Le Conseil de la commune, animé des pensées de la foi... a formé le généreux projet de constuire une église plus vaste et plus belle et dans un local plus rapproché du centre de la paroisse et d'un abord plus facile en hiver...
les deux églises et le cimetière
le cimetière actuel. Entrée avec portail et croix (1857) ... Déjà la commune a fait les frais d'un nouveau cimetière dans le voisinage de l'église à construire. Elle l'a fait clore de murs avec un portail orné de pierres artistement taillées. L'on a érigé dans le milieu une très belle croix en pierre de granit. Ce cimetière, le plus beau de notre diocèse, est un premier monument de la foi et de la piété des habitants".
En 1879, Mgr Rosset en complète la description :
"Il est divisé en deux parties : une pour les enfants morts avant l'âge de raison et l'autre pour les adultes.
Un emplacement spécial, clos par une palissade dûment fermée, en dehors et au levant du cimetière, est affectée à la sépulture des non-baptisés".
L'église d'Epierre, sous le vocable de l'Assomption, est édifiée à partir de 1859. L'architecte Théodore Fivel de Chambéry en a dressé les plans. L'adjudication des travaux est donnée à Jean-Joseph Veyrat de Montmélian. Le bâtiment, seul, coûtera 70000 francs (francs-or jusqu'en 1914).
Le 20 Octobre 1867, Mgr François-Marie Vibert "Evêque de Maurienne, Prince d'Aiguebelle, Assistant au trône pontifical, Noble et Comte romain" vient " par la grâce de dieu et l'autorité du saint Siège apostolique consacrer la nouvelle église". Il est accompagné de Joseph-Marie Albrieux, vicaire général et d'Adrien Fodéré, secrétaire.
Durant toute la période de construction de la nouvelle église, la paroisse est conduite par le Révérend Bochet Zacharie d'Hermillon, auparavant Recteur (curé) de Montgellafrey, puis de Saint-Rémy. Nommé à Epierre en 1837, il desservira la paroisse jusqu'en 1872, date à laquelle il démissionnera à cause de son âge avancé et de sa surdité. Il se retirera dans l'ancien presbytère jusqu'à sa mort. Il est secondé, dès le 4 Septembre 1862, par le Révérend Théodore Cartier né à Montgellafrey.
La nef et le chœur après restauration
Orientée à l'est, la nouvelle église en plan basilical est de style néogothique.
"Style qui est incontestablement le plus convenable à un édifice catholique", nous dit Mgr Vibert le 25 Mai 1857.
De nombreuses baies, à arc brisé, laissent pénétrer une lumière abondante.
Son emplacement semble être un compromis entre le souhait de la rapprocher du village pour rendre son accès plus facile en hiver, et l'ancienne tradition, issue du Concile de Trente : "L'église, signe de la victoire du Christ, doit occuper une hauteur pour être vue de loin".
Attenant à l'église, le presbytère et ses dépendances sont construits dès 1868 (coût 20 000 francs). Des aménagements complémentaires le rendent "élégant, très suffisant et entouré d'un joli jardin".
Le Révérend Curé a aussi la jouissance de "deux journaux" (environ 50 ares) autour de la cure. A charge pour lui de faire gratuitement la sépulture des pauvres, et "comme une notable partie de la population est pauvre..."
Le Presbytère
Vitrail de la Vierge de l'Apocalypse
En 1905, la séparation des Eglises et de l'Etat garantit la liberté de conscience et le libre exercice du culte, mais ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte. Cette disposition prend effet le 7 Mars 1907 à Epierre.
Le Presbytère et le verger attenant sont mis aux enchères publiques et adjugés pour neuf ans à M. Dreyer-Drufer, médecin à Saint Jean de Maurienne, pour 325 francs par an. Le curé Pommet en est expulsé et reçoit "une hospitalité généreuse et dévouée" chez Melle Clémence Minet. M. Dreyer-Drufer résidera à la cure jusqu'au 8 Mars 1915. Mobilisé, il obtient la résiliation de son bail.
Une nouvelle mise aux enchères est adjugée à M. Auguste Rochette, propriétaire industriel demeurant à Paris, le 18 Mars 1915. Grâce à la générosité de la famille Rochette, cette adjudication permet de restituer aux différents curés la jouissance du presbytère jusqu'en 1947. A partir de cette date, une nouvelle forme d'accord transférera le bail à l'Association Diocésaine qui continuera d'y loger le prêtre de la paroisse.
Le clocher, à base carrée, est coiffé d'une flèche octogonale, élancée, surmontée de la croix qui culmine à 39 mètres.
Il est animé depuis 1965 de quatres cloches :
"FA, SI b, DO, RE"
Le 15 décembre 1965, la décision est prise de profiter des travaux de restauration de l'église pour remplacer les deux cloches "SOL et LA Dièse", inutilisables et pour électrifier l'ensemble du carillon.
Si l'intérieur d'une église doit être richement décoré, l'extérieur est aménagé sobrement : celui-ci évoque le corps, alors que l'intérieur de l'édifice est l'image de l'âme.
A l'extérieur, seul le porche, symbole du passage du profane vers le religieux est ouvragé. La lourde porte en chêne est encadrée de quatre colonnes de granit surmontées d'un chapiteau corinthien, soutenant un fronton à arc brisé. Admirons encore sur la porte les quatre parements métalliques où s'entrelacent grappes de raisin et épis de blé, symboles de l'eucharistie.
Fronton avec monogramme
Coupe verticale du clocher,
plan datant de1873
Au bas du fronton, le monogramme ": Marie" nous rappelle que l'église est placée sous le vocable de l'Assomption.
Trois marches de granit nous invitent à nous élever du "profane" pour accéder au "sacré" : C'EST ICI LA MAISON DE DIEU.
Dès la porte franchie, nous découvrons une boiserie finement ouvragée, fermant le tambour.
Onze panneaux, en noyer, sculptés de feuillages, rinceaux et guirlandes en assurent l'assemblage. Le panneau central porte, dans un médaillon, le monogramme de la Vierge. Une date, une signature nous donne son origine : "1822 PERACHIO FECIT"
détail de la porte du tambour Cette porte, ainsi que la chaire, proviennent de l'ancienne église progressivement délaissée de 1870 à 1905 et désaffectée par décret présidentiel (A. Millerand en date du 13 Juillet 1923) : "après que le Conseil Municipal ait pris l'engagement d'assurer la conservation de la dite porte".
Une nef à trois travées, un transept débordant, une abside polygonale composent l'édifice.
voûte du choeur et triforium La nouvelle teinte "ocre clair patiné terre d'ombre" des murs et des voûtes du transept et de la nef, rehaussée par "le brun terre d'ombre" et "l'ocre jaune clair" des colonnes, arcs et ogives, sont fidèles aux teintes originales exhumées lors de la préparation des surfaces. Il en est de même du décor "de motif au pochoir avec filet d'encadrement" dans les embrasures des fenêtres du choeur.
Cette porte, ainsi que la chaire, proviennent de l'ancienne église progressivement délaissée de 1870 à 1905 et désaffectée par décret présidentiel (A. Millerand en date du 13 Juillet 1923) : "après que le Conseil Municipal ait pris l'engagement d'assurer la conservation de la dite porte".
Seul le décor en trompe-l'oeil qui évoque le triforium (étroite galerie) est nouveau. Proposé par l'architecte Dominique Perron, il reprend le dessin de la table de communion déposée.
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